La première fois que j’ai vu Anna –Kaarina c’était à Yoga HappyTree. Je l’ai vue debout dans la pièce portant ses pantalons jaune orange. Je voulais lui parler. Elle avait une aura, un magnétisme, quelque chose de fort et de tout à fait unique. Elle était aussi entourée d’un nuage de mystère. Pour moi, j’avais l’impression que c’était sa protection. Je voulais lui parler, mais elle était distante. Je respectais son intimité.
Un jour, elle s’est approchée de moi. Elle m’a offert un mascara, un bleu, qui venait de Madame Hauschka Spa, rue Sherbrooke. Je me suis sentie comme une enfant, une nouvelle enfant du quartier, qui avait soudain trouvé une nouvelle amie.
À partir de ce jour-là, nous avons échangé des sourires. Aucun mot, des sourires, mais ces sourires étaient remplis de tant de chaleur et de gentillesse que cela valait même mieux qu’un échange verbal.
Je voulais lui laisser savoir qu’elle était une personne très spéciale. J’ai demandé à son amie, Ann Gal, de m’apprendre comment dire bonjour en finnois. Quelque chose qui ressemble à Ueva paeva. Mais Anna –Kaarina n’est jamais retournée au yoga et je me disais Ueva paeva tout en pensant à elle.
Je n’ai eu ni le temps ni la chance de lui dire Ueva paeva, ni le temps de lui dire combien je l’admirais. D’une façon toute personnelle, je lui dirai tout ce que j’ai toujours voulu lui dire, je lui dirai combien elle nous manque, comment pendant une aussi courte période elle a changé ma vie. C’était un cadeau que d’avoir connu son sourire.
- Marie-Andree Cantillon
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